L1 / 32ème : Sochaux - Saint-Etienne

Violente rixe
Hier, des supporters stéphanois ont été agressés par des ados du Pays de Montbéliard

Affligeants. Les faits sont affligeants. À 18 h, hier, une heure avant le match Sochaux-Saint-Etienne, la rue Cuvier à Montbéliard a été le théâtre d'une violente rixe entre des supporters stéphanois et des jeunes du Pays de Montbéliard. Les passants et commerçants ont été témoins d'une scène aussi sauvage que brutale dans la rue piétonne, à quelques mètres de la gare. Heureusement, il n'y a eu que quatre blessés légers.
Jusqu'à cette heure, tout allait bien. Les Stéphanois, bien chauds il est vrai, scandaient leurs « chants de guerre » dans les rues de la cité des Princes. Rouges, un brin provocants mais plus inoffensifs que méchants. Subitement, ils ont été pris à partie par une vingtaine de jeunes, très jeunes, des ados pour la plupart, comme sortis de nulle part. Les Stéphanois ont subi leurs foudres. Rien ne leur a été épargné : les coups de pied ou de poing, les claques, des chaises lancées sur eux. Même une quille, délimitant l'espace piéton, a été déboîtée... Des témoins, impuissants, appelaient au calme. En vain. Les policiers sont intervenus très rapidement, moins de dix minutes après le début de cette mini-émeute. Les « agresseurs », avaient déjà pris la fuite. Et là, quel triste spectacle. Deux hommes couchés à terre, étaient secourus par des proches. Un troisième, écharpe verte autour du cou, pleurait, assis sur une chaise. Un quatrième (Sochalien ? Stéphanois ?) essuyait son nez ruisselant de sang avec un mouchoir devant un magasin. « Le problème est que les victimes sont ivres. Elles ne veulent pas être soignées car elles souhaitent aller au match », soulignait le capitaine Branger, du commissariat de police. Les quatre hommes ont été soignés sur place, les passants ayant interdiction de circuler le temps des opérations de secours. Les policiers ont tenté de récolter des témoignages et de retrouver les auteurs. La situation est revenue à la normale moins d'une heure plus tard, laissant des Montbéliardais choqués par cette violence infernale qui semble s'enraciner, en ville et dans les stades.