Tunisie

ESS-EST 1-0
Etoile Sportive du Sahel - Esperance Sportive de Tunis.
Le Stade Olympique de Sousse est placé sous haute surveillance pour cette rencontre, suite aux évènements de la saison précédente. De retour de leurs déplacements respectifs, le 26 mars, les Etoilés et les Espérantistes s’étaient croisés à un péage. Une violente guerilla, avec d’importants caillaissages, éclata. Les installations du péage furent ravagées mais surtout une petite fille de 10 ans, évidemment étrangère à l’affaire, reçut une pierre en pleine tête, ce qui la plongea dans le coma. Ces incidents avaient considérablement choqué le pays et une dure répression s’en était suivie : 29 supporters avaient été inculpés pour « violences graves et voie de fait » et condamnés à des peines allant de 3 à 6 ans de prison ferme.

Les fans de l’Espérance, au nombre de 3 000, sont donc bien isolés dans un virage et un double cordon de policiers anti-émeutes et en civil sécurise le bas des tribunes et la pelouse. Aucune bâche des groupes de la capitale n’est posée, simplement le grand calicot ornemental aux couleurs du club. A l’entrée des joueurs, il n’y a rien de spécial, si ce n’est quelques drapeaux.

Côté soussien, le public a répondu présent et occupe les 22 000 places restantes de ce stade un peu vétuste. Dans le virage, il n’y a pas de bâche des Brigades Rouges, mais une jolie bâche Curva Nord au centre, et une multitude de banderoles en italien, en français et en anglais : « ESS simply the best », « Avanti Ragazzi », « ESS mai sola », « Que Dieu soit avec notre étoile ». Une bâche Brigate, tendue à bout de bras, fait quand même furtivement son apparition à l’entrée des joueurs, à une extrémité du virage. La Curva Nord propose une sympathique chorégraphie à base de feuilles rouges et blanches. Au milieu monte une voile portant l’emblème de la Curva Nord. En haut se dresse une rangée de drapeaux à l’effigie du club. Un message en italien est placé devant : « Gli colori, la passione, l’amore… questa e’ la Nord ». En latérale, notamment du côté des Fanatics, une multitude de drapeaux est agitée.

Pour ce qui est des chants, d’un côté comme de l’autre, la première mi-temps est mitigée. Chez les Sahéliens, les chants sont inconstants et aucun noyau ne mène vraiment la danse. A quelques occasions, le virage est néanmoins suivi par les latérales, notamment sur le chant des Brigades Rouges. C’est la même chose chez les Espérantistes : il n’y a pas de noyau qui se dégage et les 3 000 fans ne bougent que rarement ensemble. Il faut noter un échange original sur un bon chant bien de chez nous, le « Oh hisse, enc… ! ». Il est entonné, en français, par le public étoilé à chaque dégagement du gardien adverse. Le secteur rouge et jaune répond immédiatement, en arabe, « Amène ta mère ! » et les Etoilés répliquent « Amène ta sœur ! ». Et ça peut continuer longtemps de cette façon…

Heureusement, la seconde mi-temps est d’un tout autre acabit. Le niveau de jeu sur le terrain s’est déjà haussé. Une très belle phase d’ambiance a lieu, quand les supporters de la capitale se déchaînent tous. Le parcage saute et fait tourner les maillots en l’air. Les rouges et blancs qui possèdent le même chant, le reprennent à leur sauce et le virage et toute une latérale rentrent en transe. Vraiment superbe ! L’ambiance monte encore car l’ESS obtient un penalty. Le joueur qui le transforme saute les panneaux publicitaires et va provoquer les Espérantistes, qui répliquent à coups de bouteille, déclenchant quelques mouvements de foule avec les policiers. Les locaux sont eux en furie. Un fumigène est allumé et finit sur la piste. L’ambiance est électrique. Les Espérantistes ne lâchent pas les chants, mais leur équipe ne reviendra pas. Les Etoilés poursuivent leurs chants puissant jusqu’au coup de sifflet final, bien heureux de vaincre le grand rival tunisois.

EST-CA 1-1
Esperance Sportive de Tunis - Club Africain

Le derby se déroule comme d’habitude, depuis sa construction pour la Coupe d’Afrique des Nations 2002, au Stade du 7-Novembre de Radès (banlieue de Tunis). Rappelant dans son esthétique le Stade de France, cette enceinte peut accueillir 60 000 spectateurs. Le derby placé lors de la première journée ne s’était jamais vu. Cependant, l’intérêt sportif limité, le mois d’août, les vacances et une chaleur étouffante ne permettent d’avoir un stade rempli. On ne compte qu’environ 40 000 spectateurs. Le Stade du 7-Novembre est coupé en 2 puisque chaque club dispose du même nombre de billets, quel que soit celui qui reçoit. Dehors, l’ambiance est calme et les fans des 2 équipes sont canalisés par les forces de l’ordre pour rejoindre directement leur secteur.

Les virages sont quasiment pleins et les latérales bien chaudes, ce qui laisse présager une grosse ambiance. L’avant-match est rythmé par des chants puissants. Le virage espérantiste, où sont visibles les bâches des Ultras et des Supras Sud, ainsi qu’une grande banderole « Soli contro tutti », reprend la tradition partout répandue lors des derbies entre clubs d’une même cité : présenter l’adversaire comme un étranger à la ville. Une petite voile représentant une borne « Tunis : 15 km », censée accueillir les Clubistes arrivant dans la capitale, est affichée sur la bâche des Ultras, puis suit une autre voile « Bienvenue à Tunis ». Une bâche volée aux African Winners du Club fait aussi son apparition, retournée sur la rambarde.

En face, les Leaders Clubistes ont bâché et ont posé une grande banderole « CA : You’ll never walk alone ». Une autre banderole « Slim à jamais dans nos cœurs » est dédiée à un jeune supporter du Club assassiné : dans la nuit suivant la finale de la Coupe de Tunisie en juin, il a été renversé en voiture volontairement puis passé à tabac par des fans de l’Espérance ivres, qui ont été ensuite incarcérés. Aucune animation particulière n’a été préparée par les rouges et blancs pour l’entrée des joueurs.

Les supporters de l’EST réalisent eux une chorégraphie d’ampleur sur tout le virage. Des feuilles, dessinant, dans la partie inférieure, le relief de la Medina (vieille ville) et, dans la partie supérieure, les lettres « ES TUNIS », sont tendues, tandis que 2 voiles, symbolisant les trophées nationaux remportés lors du doublé de la saison dernière, sont déployées dans la partie basse de la tribune. Un message géant « L’unique fierté de la capitale » illustre le tout. Le résultat est intéressant, même si la symbolique des formes n’est pas évidente. Fait amusant : un drapeau des Ultras Marseille est sorti par un Espérantiste et affiché sur la bâche Supras, où apparaissent déjà des drapeaux du Raja Casablanca signalant la présence de Marocains.

Les chants partent fort à l’entame du match mais retombent vite. Le niveau de jeu est faible. Dans le virage de l’Espérance, la coordination est difficile et plusieurs chants sont lancés simultanément. On ne distingue pas de réel noyau moteur. Seuls quelques chœurs basiques comme « Roma » sont bien repris, tandis que le virage clubiste se fait rarement entendre. Le premier échange sur le « Oh hisse, enc… ! », déjà observé à Sousse, voit les 2 publics se répondre 5 fois, sans se lasser.

Pendant la mi-temps, la tribune espérantiste se pare de sa deuxième animation. En effet, les UL 02, le groupe principal se chargent de la chorégraphie de début de match, et les autres groupes, notamment les Supras, s’occupent de la chorégraphie de milieu de match. Les Supras déploient des bandes PVC depuis l’étage, qui forment leur logo , le slogan « Una squadra imbattibile » (« une équipe invincible ») et un palmarès des 21 titres de l’Espérance. En haut, les Blood and Gold ont mis en place un spectacle composé de voiles avec leur logo et celui de l’EST, sur fond de feuilles noires. Quelques drapeaux complètent le tout. Le rendu est massif, quoiqu’un peu anarchique dans l’idée d’ensemble.

Heureusement, la deuxième mi-temps est de meilleure facture, sur la pelouse, comme dans les gradins. L’ambiance, avec la tension, grimpe d’un cran. L’ouverture du score par le CA à la 66ème minute fait littéralement exploser la partie clubiste du stade. Une torche est même allumée dans une loge ! Tous les clubistes se déchaînent, en sautant et en faisant tournoyer leurs T-shirts, alors que les espérantistes restent silencieux.

Malgré tout, suivant le texte de la banderole « Una curva irriducible per una… » sortie durant toute la deuxième mi-temps (elle devait initialement accompagner le 2ème tifo), les supporters de l’EST continuent à y croire et ils sont récompensés à la 79ème minute, quand leur équipe égalise. Cette fois-ci, c’est toute la zone espérantiste qui pète un plomb et célèbre le but comme il se doit. Le slogan politique arabe traditionnel retentit puissamment : « Bi rom, bi dam, nafdika ya taraji » (« Par notre cœur, par notre foi, nous mourrons pour toi, ô Espérance »).

Le score en reste là. Une nouvelle fois, les Clubistes ne parviennent pas à remporter un derby et leur dernière victoire remonte à 1997 ! Les Espérantistes terminent leur série de banderoles commencée à l’avant-match, en sortant une petite voile « Au revoir Tunis », à destination des fans du Club supposés rentrer chez eux et quitter la capitale. La sortie du stade se fait tranquillement.

le dernier gilet de Saheliano

important dispositif policier hier pour le match de championnat, ESS (Etoile sportive du Sahel) contre CSS ( Club sportif Sfaxien) a cause des incidents deux semaines plus, pour le match de la finale de la CAF opposant les mémes adversaires,










39 supporters étoilistes arrétés hier avant le match.

quelques photos de la final de la CAF ESS - CSS

un cr tardif de la final de la CAF ESS - CSS (il y a 3 semaines)

je vais essayer un petit cr personnel(je suis pas doué pour) ;
bon réveil a 8h je prend le train de 9h , arrivée a sousse a 11h et quelques , avec un ami on va faire un café et on déjeune , a 14h arrivée au stade archi comble , présence policiere enoooorme, et une grosse ambiance de tout le public, je prend place aux cotés du groupe, et on commence avec ya louled jibouha winchalla rib7 3lina , de trés trés trés bonnes poussés , et avec le but du CSS a la 2' le virage et tout le stade izid yichna3 et pousse les joueurs encore plus , on aurait pas dit que c'était eux qui avait marqué, chants variés pour pousser l'équipe et obtenir le but, a la mi-temps seul S07 qui continue a chanter et a encourager et ne rien lacher, reprise tout le public est en rage et pousse , sur malgré que sur le terrain rien ne suit jusqu'au 2éme but du CSS , la c'est la rage d'énormes bousculades au virage beaucoup de personnes tombent et beaucoup sortent , des viragistes tombent et se font piétiner( jusqu'a la fin du match la protection civile essayera de les ranimera, il y avait un garçon de 10 ans qui avait perdu conscience et étendu devant le virage avec les civils qui essayent de le réveiller), le premier but redonne de l'espoir et les gens commencent a revenir, le 2éme but la c'est la folie , personne ne tient debout et tout le monde recommence a y croire , moi pendant ce temps j'étais dans un autre monde par terre ne croyant plus a rien, tout le stade se réveille de l'enceinte jusqu'au chinois et tout le monde chante et hurle pousse l'équipe, les joueurs sfaxiens était desemparés, tout le monde attendait le but de la victoire poussait l'équipe, mais rien n'y fit , on la perdit tout de méme cette CAF , gros incidents avec les flics dans le parking des affrontements et des charges.
en rentrant avec mon ami, pour aller a kal3a sghira prendre le train, a la hauteur du complexe de l'Etoile , alors que nous marchions tranquillement sans rien faire, des flics sortent des arbres et nous arrosent des pierres et d'insultes beaucoup sont atteints dont moi méme, les viragistes répliquent les flics se cachent , quand nous reprenons notre chemin, ils recommencent , c'est alors qu'on voit des flics anti émeutes (leurs propres collégues) qui les chargent pour les calmer.
mais beaucoup ont essuyé les jets de pierreset veulent en découdre une demi douzaine de flics sont pris a partis a hauteur du passage a niveau avant sahloul , ils se feront massacrés et seront sauvés par la charge de leurs collégues a moto qui feront un carnage, frappant tout le monde. enfin on arrive a dégotter un taxi, on descend a la gare de kal3a sghira , la on voit wled il9al3a qui se préparent a aller caillasser les sfaxiens a l'autoroute ,bon plus rien a ajouter la on prend le train et descente a Tunis.

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