L1 / J.7 : Caen - Nantes

Le FC Nantes pensait retrouver le sourire avec la Ligue 1. Mais ce sont plutôt les ennuis et les luttes internes qui monopolisent les esprits. Les changements d'entraîneurs et les défaites à répétition font se radicaliser une ambiance qui n'était déjà plus très sereine depuis le début du championnat, en août dernier. Samedi soir, après une nouvelle - et lourde - défaite face à Caen (3-0), le centre d'entraînement du club a été dégradé et tagué.

Les gendarmes se sont rendus sur place à la Jonelière dimanche matin pour effectuer des relevés d'empreinte et prendre des photos, a-t-on appris de même source. "Kita casse-toi enculé" (le président du FC Nantes), "Praud dégage" (le directeur général délégué), "Le FC Nantes nous fait honte", "Bougez-vous, trop payés ça suffit", pouvait-on lire sur le portail d'accueil du centre d'entraînement ou sur le mur de la façade du bâtiment administratif, écrit à la peinture blanche.

"Je ne comprends pas"

"Ca ne peut pas me passer par dessus la tête", a estimé Pascal Praud. "Le président Kita n'est pas venu à Nantes, il ne continue pas d'investir, pour se faire menacer. Il y a actuellement un climat délétère autour du FCN. Les joueurs et les dirigeants se font agresser en permanence". Après la rencontre samedi à Caen, une quarantaine de supporteurs avaient également à partie verbalement le staff et les joueurs à l'aéroport.

"Je donne tout mon coeur pour le club, mon mental, mon physique", a continué le président Kita. "Je ne comprends pas. Il faut interdire de stade ces gens-là! A l'hôtel, avant le match, les supporteurs venus vers nous sentaient l'alcool. Il y avaient des éducateurs parmi eux, vous savez?" Nantes, avec quatre points, est avant-dernier de la L1. Le FC Nantes portera plainte dès lundi matin.